Il y a quelques jours déjà, Elizabeth Badinter était l’invitée de la radio France-Inter pour une journée. A son écoute me vint l’interrogation sur la notion de petits arrangements…
Elizabeth Badinter se définit elle-même comme féministe. Elle est présidente du conseil de surveillance de Publicis et détient 10,16% des actions de cette société ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Badinter ) .
Publicis est une agence de publicité qui, chaque jour, cautionne l’utilisation de certaines femmes aux normes physiques à la mode en tant qu’objets sexuels dans les publicités qu’elle produit.
Et quand unE journaliste s’aventure à interroger madame Badinter sur sa caution à cette violence au vu de sa fonction de Présidente du conseil, celle-ci de répondre que la publicité n’est que le reflet de la société et qu’elle n’a qu’une faible influence sur les gens. Ref FranceInter 02/2010 :
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=1119
Les clientEs de Publicis seront certainement raviEs de l’apprendre… Plus sérieusement : si l’influence est si faible, pourquoi les sociétés dépensent-elles autant d’argent en publicité?
En 2010, Zenith Optimedia estime la somme des investissements publicitaires en France à 11,5milliards d’Euros.
source
C’est certainement trop d’argent pour que certainEs puissent y opposer des notions de respect de l’être humainE.
Alors, finalement, ces livres, ces interviews, cette image entretenue de féministe prônant l’égalitarisme ne serait-ce pas simplement une couverture ou un bon moyen de s’acheter une bonne conscience?
Hurler d’un côté son intolérance aux inégalités liées au sexe ( avec une domination masculine omniprésente ) et s’enrichir, d’un autre, en exploitant sexuellement certaines femmes pour satisfaire des machos obsédés ne serait-ce pas un « petit arrangement »?
* « Le plus bel arrangement est semblable à un tas d’ordures rassemblé au hasard ». Héraclite.